Arrêté du 20 avril 2021 modifiant l’arrêté du 30 avril 2020 précisant les modalités d’épandage des boues issues du traitement des eaux usées urbaines pendant la période de Covid-19
Paru le 27 mai dernier, il répond – en partie – aux difficultés techniques et financières rencontrées par les Collectivités pour faire face aux exigences d’hygiénisation préalable à l’épandage des boues de station d’épuration extraites après le début d’exposition à risques pour le COVID-19.
Jusqu’alors restreintes aux traitements « hygiénisants » (compostage, séchage thermique et digestion anaérobie thermophile), de nouvelles modalités de traitement des boues avant épandage sont aujourd’hui possibles :
- Chaulage avec un taux d’incorporation minimum de chaux de 30% puis stockage pendant 3 mois minimum (avec suivi par le producteur, du taux d’incorporation en chaux, de la siccité des boues et de la durée de stockage)
- Séchage solaire avec ou sans plancher chauffant permettant d’atteindre une siccité minimale de 80% (avec suivi par le producteur, de la siccité)
- Digestion anaérobie mésophile puis stockage pendant 4 mois minimum (avec suivi par le producteur du temps de séjour des boues dans le digesteur, de la température pendant la digestion et de la durée de stockage après sortie du digesteur)
Une analyse par lot de boues à épandre devra en outre confirmer un abattement en coliphages somatiques supérieur ou égal à 4 unités logarithmiques (soit 99,99% d’abattement) pour valider l’efficacité du traitement/stockage considéré (conformément à la méthodologie décrite en annexe de l’arrêté ou équivalente).
Peuvent également être épandues les boues obtenues après un traitement des eaux usées par lagunage ou rhizofiltration ou ayant fait l’objet d’un traitement par rhizocompostage, sous réserve d’une extraction après une mise au repos du dispositif de traitement pendant au moins 1 an.
Selon la FNCCR, cet assouplissement ne concernerait que 25 à 30% des boues soumises à l’interdiction d’épandage et finalement peu les collectivités rurales.